"Nous nous battons pour une Europe de la paix". Projets d'Europe dans les Résistances allemandes et européennes, 1939-1945

"Nous nous battons pour une Europe de la paix". Projets d'Europe dans les Résistances allemandes et européennes, 1939-1945

Organizer
Deutsches Historisches Institut Paris; Gedenkstätte Deutscher Widerstand, Berlin Fondation Friedrich Ebert Paris; Université de Lorraine / CRULH - Metz
Venue
Institut Historique Allemand
Location
Paris
Country
France
From - Until
08.04.2019 - 10.04.2019
Website
By
Andreas Wilkens

L’idée de l’unification pacifique de l’Europe a une longue tradition historique. Au XXe siècle, ce sont surtout les deux guerres mondiales qui suscitent des initiatives visant à garantir, pour l’avenir, la paix, la sécurité et le développement socio-économique grâce à la mise en place de nouvelles structures européennes, censées dépasser les nationalismes néfastes.

On connaît encore mal le regard que les mouvements de résistance au national-socialisme, surtout pendant les années de guerre, portaient sur l’idée d’Europe. Pourtant, c’est précisément au sein de ces mouvements que de multiples plans et projets pour l’Europe à construire ont vu le jour. Au cœur même de la guerre apparaît la nécessité de repenser les conditions et les règles d’une Europe unie, seule capable – selon eux – d’éviter de futurs conflits. Pour beaucoup de résistants, un simple retour au système des États-nations n’est plus concevable. En même temps, de lourdes ambiguïtés restent à dénouer : la lutte pour la libération, n’est-elle pas menée précisément au nom du rétablissement de la « souveraineté nationale » ?

Les contributions à cette conférence examinent ainsi les idées et les conceptions de l’Europe unie au prisme des différents mouvements de résistance européens. Durant ces années, les milieux de la résistance et de l’exil allemands se trouvent dans une situation particulière, dans la mesure où la continuité même de l’Allemagne et sa participation à une « Europe » démocratique sont en cause. L’unification européenne peut-elle, et à quelles conditions, constituer un objectif rassembleur et porteur d’avenir ? L’étude des mouvements de résistance en France, en Italie, en Belgique, aux Pays-Bas, au Luxembourg, en Pologne, en Tchécoslovaquie ou encore en Norvège mettra en évidence la pluralité des réponses qui sont alors envisagées.

Die Idee der friedlichen europäischen Einigung hat weit zurückreichende historische Wurzeln. Im 20. Jahrhundert haben insbesondere die beiden Weltkriege zu Initiativen geführt, Frieden, Sicherheit und wirtschaftlich-soziale Entwicklung auf dem Wege über neue europäische Strukturen zu sichern.

Wenig bekannt ist, dass gerade im Widerstand gegen den Nationalsozialismus, insbesondere während der Kriegsjahre, die Idee „Europas“ Gegenstand von Überlegungen und Plänen verschiedener Formen und Intensität war. Die lebensnotwendige Vermeidung künftiger Konflikte verlangte nach neuen Antworten auf die Frage nach dem künftigen europäischen Zusammenleben. Die Rückkehr zum System souveräner Nationalstaaten schien nicht die Lösung. Allerding gab es auch den offenen Zwiespalt: wurde der Kampf um die Befreiung nicht auch im Namen der „nationalen Souveränität“ geführt?

In den Beiträgen zur Tagung wird den Vorstellungen vom künftigen „Europa“ in den verschiedenen europäischen Widerstandsbewegungen nachgegangen. In einer besonderen Lage befanden sich die Kreise des deutschen Widerstands und Exils, insofern das Fortbestehen Deutschlands und seine Teilnahme am demokratischen „Europa“ überhaupt in Frage stand. Studien zu den Widerstandsbewegungen in Frankreich, Italien, Belgien, Luxemburg, den Niederlanden, Polen, der Tschechoslowakei, Norwegen sollen ein differenziertes Bild davon ergeben, ob und unter welchen Bedingungen die „europäische Einigung“ eine verbindende Zielvorstellung für die Nachkriegszeit war.

Programm

Lundi, 8 avril 2019

14h00 présidence : Stefan Martens (Paris)

Accueil – ouverture – introduction

I. Résistance et exil allemands

Michael Kißener (Mayence)
La résistance allemande contre le régime national-socialiste :
Conditions, formes acteurs, 1933-1945

Peter Steinbach (Mannheim-Berlin)
Résistance et exil dans la mémoire de la société allemande

Willy Buschak (Bochum)
L’Europe comme horizon. Le mouvement syndical allemand et international dans la résistance

16h00 – 16h30 pause-café

Boris Schilmar (Düsseldorf)
Conceptions européennes des sociaux-démocrates allemands en exil : la SOPADE et les milieux syndicaux

Bernd Rother (Berlin)
Willy Brandt : considérations au sujet de l’Allemagne et de l’Europe, 1939-1945

Mardi, 9 avril 2019

II. Résistances allemande et française

09h15 présidence : Corine Defrance (Paris)

Andreas Wilkens (Metz)
Hilda Monte, la résistance allemande en exil et l’« unité de l’Europe »

Joachim Scholtyseck (Bonn)
Le Cercle de Kreisau, Helmuth von Moltke et sa représentation de l’« Europe »

Bernd Florath (Berlin)
L’« Union européenne ». Un groupe de résistants à Berlin et les travailleurs forcés européens, 1942-43

11h00 – 11h30 pause-café

Ulrich Pfeil (Metz)
L’idée européenne dans la perspective des communistes allemands

Christian Chevandier (Le Havre)
André Philip et l’idée d’Europe. Genèse et jalons d’un engagement

Gérard Bossuat (Cergy-Pontoise) (Fr)
Monnet, de Gaulle, Blum et l’unité de l’Europe en 1945 : un cache-misère de l’impuissance ?

Mardi, 9 avril 2019

14h30 présidence : Christine Levisse-Touzé (Paris)

III. Résistances en Europe

Robert Belot (Saint-Etienne)
La Résistance française et la prise de conscience de la nécessité d’une Europe unie

Daniela Preda (Gênes)
La résistance italienne et l’idée de l’unité de l’Europe

Antonella Braga (Lausanne)
Ernesto Rossi, Altiero Spinelli, Eugenio Colorni et le Manifesto di Ventotene

16h00 – 16h30 pause-café

Guido Levi (Gênes)
La résistance en Ligurie : avait-elle une conception de l’unité de l’Europe ?

Jan Willem Brouwer (Nimègue)
Entre l’Europe et le grand large. Willem Drees et sa vision des Pays-Bas après la libération, 1943-1944

Mardi, 9 avril 2019, 18h30 – 20h00

« Des projets d’Europe de la résistance à l’Europe d’aujourd’hui »
Débat d’actualité européenne

Table ronde
avec Elisabeth Guigou (ancienne Ministre) et Evelyne Gebhardt (Vice-présidente du Parlement européen)

sous la présidence d’Alex Taylor (Paris)

Inscription obligatoire : event@dhi-paris.fr

Mercredi, 10 avril 2019

09h30 présidence : Andreas Wilkens (Metz)

IV. Résistances en Europe

Krysztof Ruchniewicz (Wroclaw)
La résistance polonaise et le gouvernement polonais en exil face à l’idée européenne

Vladimír Goněc (Bratislava)
Perspectives tchécoslovaques sur l’Europe : Les conceptions d’Antonín Basch, Edvard Beneš et Milan Hodža

Lubor Jilek (Genève)
Sikorski ou Beneš ? Diplomates et militaires exilés à Londres, artisans d’une « confédération » d’Europe centrale, 1940-1942

11h00-11h30 pause – café

Christoph Brüll (Luxemburg)
Les résistances belge et luxembourgeoise et ses conceptions européennes

V. Europe et Résistances : Conclusions
Wilfried Loth (Duisburg-Essen)

Contact (announcement)

A. Wilkens

Université de Lorraine, Metz

andreas.wilkens@univ-lorraine.fr


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Published on
05.04.2019
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French
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