Programme
9 h 15: présentation générale de la journée
Allocutions du directeur des collections, BNF et de Daniel Nordman, directeur du programme FSP
9 h 30 – 12 h 15: communications
Outils et modes d’apprentissage des langues orientales (vers 1750-vers 1870)
9 h 30 – 11h
Aurélien Girard, EPHE: Les manuels de langue arabe en usage en France à la fin de l’Ancien Régime [discutante: Madiha Doss, Université du Caire]
Claire Gallien, Le manuel de langue orientale, reflet d'une politique coloniale? Le cas anglais en Inde (1757-1830) [discutant: Denis Matringe, CNRS/EHESS]
Sylvette Larzul, CHSIM/EHESS: Les manuels de la conquête de l’Algérie et de la politique du « Royaume arabe » (1830-1870) [discutante: Emmanuelle Perrin, CHSIM-EHESS]
Le Maghreb, laboratoire d’une expérience coloniale
11 h 15 – 12 h 15
Alain Messaoudi, CHSIM-EHESS: Progrès de la science et développement de l’enseignement secondaire: la grande époque de la méthode directe (1870-1930) [discutant: Jérémie Dubois, EPHE/Université du Littoral]
Khalid Bensrhir, Université Hassan II, Mohammedia: Étude comparative des ouvrages en usage dans l’enseignement libre et dans les établissements publics français au Maroc (1900-1956) [discutant: Claude Lefébure, CHSIM-EHESS]
De part et d’autre des décolonisations : ruptures et continuités
14-15 h
Yahya Cheikh: Des manuels encore en usage après la décolonisation: l’exemple de l’anthologie d’Henri Pérès [discutante: Kmar Bendana-Kchir, Université de Tunis-La Manouba]
Philippe Chevrant-Breton, BNF: Méthodes d'auto-apprentissage et méthodes audiovisuelles [discutant: Luc-Willy Deheuvels, Inalco]
15 h -16 h: 1re table ronde: histoire, corpus et collections, mise en valeur des sources
16 h 15 -17 h 15: 2e table ronde: manuels et enseignement de l’arabe aujourd’hui
17 h 15-18 h: débats
Thèmes abordés dans les tables rondes
1/ Le corpus des manuels de langue arabe : dans quelle mesure peut-on le définir précisément, quel est l’état de nos connaissances ? Qu’en est-il de la conservation de ces ouvrages en France et dans les États anciennement colonisés par la France ? Ont-ils sombré dans un oubli total ou sont-ils restés inscrits dans la mémoire collective ? Quelles coopérations sont-elles possibles pour assurer leur inventaire, veiller à leur conservation, les rendre accessibles sous une forme numérisée et mieux évaluer leur importance historique ?
2/ L’étude de ces manuels peut enrichir un chapitre d’histoire du livre. Ils occupent une place semble-t-il relativement importante dans l’histoire de l’imprimerie et de l’édition arabe au Maghreb (le premier ouvrage en caractères arabes à avoir été imprimé à Alger est un manuel dû à Joanny Pharaon). Leur examen permet aussi de mieux appréhender les modalités des passages du manuscrit à l’imprimé ainsi que la place particulière de la littérature grise (lithographies, textes ronéotypés…) dans ce corpus.
3/ Connaître les manuels en usage c’est aussi mieux comprendre l’histoire de l’enseignement de la langue arabe au Maghreb et en France. La journée doit être l’occasion d’aborder les enjeux actuels de l’enseignement de l’arabe en France et au Maghreb, en les replaçant dans des perspectives historiques plus larges. Dans quelle mesure l’héritage de la période coloniale informe-t-il encore aujourd’hui les modalités de cet enseignement ? La présence à la table ronde de spécialistes du Machreq devrait ouvrir à des comparaisons intéressantes. Les manuels sont aussi révélateurs de variations importantes dans la représentation de la langue arabe et permettent en particulier d’aborder la question de la pluriglossie.
4/ L’examen des manuels d’arabe peut contribuer au débat sur la culture coloniale et ses éventuelles rémanences en France et au Maghreb. Ces ouvrages représentent-ils la langue arabe comme une langue compliquée, sans avenir, morte ? Ou comme une langue vivante, porteuse d’une littérature pleine de promesses, à l’apprentissage aisé ? Dans quelle mesure et sous quels aspects les manuels en usage aujourd’hui en France et au Maghreb diffèrent-ils entre eux ? Tranchent-ils avec ceux qui ont été composés pendant la période coloniale ?
Participants à la 1re table ronde:
Kmar Bendana-Kchir, Université de Tunis (manuels et plurilinguisme)
Philippe Chevrant-Breton, BNF (collections de la BNF)
Mustapha El Qadéry, BNRM Rabat (manuels et politiques linguistiques au Maroc)
Samia Kamarti, directrice générale de la BN, Tunis
Aziz Laghzaoui, BNRM Rabat
Claude Lefébure, CHSIM-EHESS (manuels de berbère)
Participants à la 2e table ronde:
Barbara Airo, Université de Pavie (pédagogie de l’arabe en Italie)
Michael Chik, professeur d’arabe (pédagogie de l’arabe en France)
Gilles Ladkany, ENS-LSH (études arabes au Machreq)
Hanane Sekkat, Université de Meknès (études arabes et islamiques au Maroc)
Brigitte Tahhan, IPR Versailles (pédagogie de l’arabe en France)